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Annick D’OTREPPE, épouse de Bernard.
Si Aviasud voit le jour, ce n’est pas le fruit du hasard. François et Bernard se connaissent depuis longtemps. Leurs familles sont amies, leurs pères respectifs sont des vélivoles chevronnés. Eux-mêmes volent en planeur et sont intéressés par tout ce qui vole. Ils se sont souvent rencontrés et échangent de longs courriers essentiellement techniques (pas des mails ! des vraies lettres pleines de croquis).
Ils font tous deux des études d’ingénieur, ils parlent donc le même langage.
Lorsque Bernard part à l’étranger pour 4 ans, il confie à François le planeur rigide qu’il a fabriqué (voir illustration) et il lui demande de le faire voler et éventuellement de le motoriser. Trouver de bonnes pentes, ce n’est pas facile. Ou bien de le donner au Musée de l’Air de Bruxelles s’il ne vole plus (ce qui fut fait).
François construit une aile, dans ses longs courriers, il fait part de ses plans et demande des conseils à Bernard.
François et Ysabel Goethals nous invitent à passer une semaine chez eux en septembre 81. A cette époque, François vient d’acheter un ULM 3 axes pour le vendre sous licence.
Les deux amis vont passer leur temps à la table à dessin pour apporter des améliorations à la machine.
La première semaine de vacances se termine au rassemblement de Blois et se double d’une seconde semaine de « travail ».
Bernard va réaliser le stabilisateur en fibre de verre, sa spécialité.
Très vite, l’idée d’une association se précise, et en janvier 1982, nous nous installons près de Fréjus pour la création de Aviasud Engineering sarl.
François et Bernard se complètent, se comprennent et s’entendent bien. Ils se stimulent l’un l’autre, se respectent et s’estiment. Ils discutent de tout et partagent tous les aspects de la petite société. Ils sont tous les deux passionnés, créatifs, imaginatifs. Malgré tout, le développement prend toujours plus de temps que prévu…
En janvier 1983, le Sirocco est commercialisé ; François s’occupe dès lors plus de la gestion et du commercial, Bernard de la conception et de la technique même s’ils restent tous les deux polyvalents. La société se développe pour leur plus grand bonheur.
Ils sont tous deux de bons pilotes et se lancent dès le début dans la compétition. Leurs performances permettent de promouvoir leurs ULM, le Sirocco, et ensuite le Mistral et l’Albatros.
Ces machines ont nécessité de nombreuses heures (et même des nuits, rien de tel pour la concentration) de calcul, de tests, de fabrication. Bernard est persévérant et cherche obstinément la solution satisfaisante, le bon compromis, la meilleure performance sans négliger l’esthétique.
En été 1988, François est victime d’un accident. Il va manquer terriblement à Aviasud et à Bernard qui a continué l’aventure pour quelques années de plus.
Bernard d'Otreppe et François Goethals ... des pionniers !
Les pionniers sont des défricheurs, des bâtisseurs, des créateurs. Ils frayent les chemins qui seront ensuite empruntés par d'autres.
Il faut donc à ces hommes, pour ouvrir la voie, beaucoup de courage, de ténacité, d'audace et d'imagination. Les pionniers bousculent et dérangent. Ils ne sont reconnus, acceptés et parfois adulés qu'une fois leur réussite assurée. Avant, il leur faut vivre avec le scepticisme, la moquerie, les bâtons dans les roues de la part des jaloux, des conservateurs et des indolents.
Il faut du caractère aux pionniers.
Bernard et François, qui ont tout donné à leur passion du vol, n'en manquaient pas ... pas plus qu'ils ne manquaient d'audace et d'imagination.
Leurs études et leurs réalisations ont fait faire un bond technologique décisif au « multiaxes » Ultra Léger Motorisé, à l'époque d'appareils réputés fragiles, peu fiables et très peu sûrs. Leurs aéronefs innovants révolutionnaient alors la conception et la pratique de l'ULM, pour les faire évoluer telles qu'elles sont vécues aujourd'hui ... de façon devenue « banale » !
Sirocco, Mistral et Albatros d'AVIASUD ont marqué les esprits et ouvert la voie aux ULM modernes et performants, taillés pour le voyage; ceux que nous envie aujourd'hui le monde des avions légers traditionnels, dont justement la créativité, l'imagination et l'audace sont brimées par une réglementation trop contraignante et inadaptée.
De l'admiration et de la reconnaissance ... c'est ce que nous devons à Bernard et François pour ce qu'ils ont su, de toute leur âme, nous offrir pour mieux partager avec eux l'immensité du ciel.
Dominique Méreuze
Président de la FFPLUM
Marc LAMBERT Pilote ULM , passionné de Mistral
Créateur du blog http://mistral-ulm.over-blog.com/
La naissance du blog
A presque 50 balais, je décide de réaliser un rêve : Voler.
A mon inscription au brevet vient s’ajouter la recherche d’une machine. Je précise que je n’y connaissais rien. Je fouine sur le net et reste baba devant l’annonce de vente du Mistral n°166, ce Mistral est un ULM ?
Je me renseigne auprès du peu de gens que je connaissais dans le milieu et les avis allaient du meilleur au pire. Mais très peu de meilleur il faut le souligner. Par contre « le meilleur » avait son poids, il venait de mon instructeur, Jean Paul ALLOIX, un super pilote ceci dit en passant, qui avait eu l’occasion de voler sur de longues distances avec un Mistral et qui lui avait laissé un très bon souvenir.
Quand on débarque, il vaut mieux porter sa confiance sur l’avis d’un pro avec la tête sur les épaules que sur les « on dit parce que j’ai entendu dire que »…
Je fonce et achète ce Mistral… Cerise sur le gâteau ; après avoir ramené le 166 via la route, mon instructeur me donne les cours dessus.
Je le trouvais formidable cet appareil. Il m’en a pardonné des maladresses, et il y en a eu, et des sévères !
J’ai volé quelques heures sur un X-Air et un Storch ; rien à voir. Le premier, fer à repasser et le second très sensible, trop pour moi, et esthétiquement il ne correspondait pas à l’image de l’appareil que je cherchais.
Heure après heure passées à ses commandes, l’image d’un appareil potentiellement plus dangereux que les autres disparaîssait. Pourquoi cette image, qui ternissait la douceur de piloter cette machine ? Et comment pouvoir contacter des pilotes et surtout anciens pilotes de cet appareil pour connaître leur avis ? « Tu n’en trouveras plus » m’ont dit certains « ils se sont tués avec »…
Alors, le blog est né, est venu s’y coller un noyau de fidèles qui s’agrandit chaque jour, semaine après semaine ; des pilotes Aviasud qui ont connu, volé et accumulé des heures avec ces appareils et qui m’expliquaient que les accidents étaient dus majoritairement à des erreurs de pilotage et des entorses au domaine de vol plutôt qu’à des problèmes de structure ou casse mécanique. C’est vrai que c’est plus simple et plus recevable de dire que c’est la machine qui est responsable de l’accident plutôt que c’est le pilote qui a commis une erreur, ou une accumulation d’erreurs…
Gros engouement d’anciens pilotes Aviasud qui réapparaissent, et dont beaucoup guettent les petites annonces pour retenter une aventure sur ces appareils qui, tout bien réfléchi ne sont peut-être pas si dépassés où dangereux que cela s’est dit.
Les nombreux témoignages recensés maintenant remettent en cause les ragots destructeurs qui entouraient ces machines volantes. Ragots d’autant plus destructeurs que les créateurs n’étaient plus là pour défendre et démontrer la qualité et le potentiel de leur création.
Et moi, pendant ce temps, les heures de vol s’accumulant modestement, apprenant la mécanique de mon Mistral de la dérive au bout de l’hélice, j’ai découvert les techniques qui ont été précurseurs de celles utilisés sur les ULM de voyages actuels. Contournant et effaçant les risques de rupture, de sortie de poulie des commandes à câble habituellement rencontrées à l’époque sur les machines, l’ingéniosité de remplacer ce système par des tringles, des renvois par rotules, remplacer le « tube et toile » de la « carlingue » par un corps en polyester, et cela en restant dans la législation pointilleuse du poids à vide en ordre de marche.
La porte vers les nouvelles générations était ouverte.
Quelques inconvénients, la fragilité de la toile des ailes au sol, l’accessibilité au poste de pilotage qui va devenir pénible quand j’aurai 30 ou 40 ans de plus, et certainement d’autres en fouillant… Mais vite effacés par la douceur et la précision de son pilotage.
Certains préfèrent le garder dans son jus, plus précisément dans sa configuration initiale, dans la philosophie des « vieux déb’s », d’autres, le personnalise superficiellement ou en profondeur...
Mais quelle belle machine, quels regrets de ne pas la voir encore construite. De jour en jour, certains pilotes n’ont pas hésité à supprimer la texture de la toile des ailes par une plus moderne, avec des nervures revues également, pour solidifier ces grandes plumes, fragiles au sol mais pas en vol.
Le Mistral aurait bien mérité d’évoluer avec les motorisations et les techniques sophistiquées actuelles.
Aviasud peut redresser la tête, Messieurs Bernard d’OTREPPE et François GOETHALS, vos machines volent encore et ne sont pas près de disparaître du monde ULM. Elles ne sont pas meilleures que les autres, mais elles ne sont pas plus mauvaises non plus. Elles sont rentrées dans l’histoire, avec une vilaine renommée, que le blog aurait pu confirmer, mais en lisant témoignage après témoignage, le contraire s’est affirmé.
Mistral-ulm.over-blog.com s’étend maintenant à tous les appareils Aviasud, suite aux nombreux courriers de pilotes Albatros et Sirocco qui se reconnaissaient dans cette aventure trop vite écourtée et malmenée dans la mémoire collective.
Parti d’une certaine curiosité de ce que peut susciter l’histoire d’une machine volante orpheline, il a involontairement « rendu à César ce qui appartient à César », et pour ça, merci le Net, merci à Over-Blog et merci à tous les participants, aux messages qui ont mis en route cette association, à l’aventure qui continue, machine après machine, pilote après pilote.
De virtuelle, l’amitié s’est concrétisée au travers des rassemblements annuels qui sont proposés et organisés sur les aérodromes par les membres de la liste Aviasud.
Bertrand CLAVEAU , vieux déb’s canal historique Aviasud, disque dur de l’entreprise
Tout a commencé par ma rencontre avec François et Bernard lors de la première Grande Course en Septembre 1983.
Du dimanche après-midi au mardi matin, nous n'avons cessé de nous doubler, au gré des ravitaillements et des arrêts, quelquefois sans nous voir, mais nous reconnaissant au bruit des moteurs (JPX pour les Sirocco, et ROTAX pour mon Vector).
A l'arrivée à BLOIS le mardi matin (3ème derrière les 2 Sirocco), je n'oublierais jamais le fair-play de Bernard, qui en bon « gentleman » est venu me féliciter, les roues à peine arrêtées.
8 mois plus tard, Bernard me convainc de venir rejoindre l'équipe d'Aviasud pour la réalisation du « Sirocco biplace ».
Et en Septembre, avec une équipe réduite, mais que François savait motiver, nous attaquions le prototype « MISTRAL ». Et en 9 mois, précisément, après de longues journées et des soirées très occupées, surtout les dernières semaines, Bernard effectuait le premier vol à bord du Mistral! La veille de partir pour le salon du Bourget. Quel challenge! Et quelle satisfaction.
La suite: 12 ans ½ , qui ne manquent pas d'aventures et d'évènements, heureux et malheureux aussi et qui ne peuvent se résumer en quelques lignes.....
Bernard BLEECKX, vieux déb's et associé avec Vincent PIRET dans la société Aériane
René COULON vieux déb’s historique, pilote de trapanelle en tous genres, journaliste fondateur avec son épouse Martine des éditions Rétine (dont entre autres parutions, Vol Libre et vol Moteur) et de Vol Libre Diffusion (VLD)
Tout ça pour ça : l’aventure Aviasud.
Ne vivant qu’au présent et au futur, j’évoquerai brièvement le passé Aviasud sans aucune chronologie. Il se trouve que c’est aussi beaucoup le mien, celui du « vol libre » dont nous avions fait un magazine éponyme. Un temps il rassembla et me permis d’être au contact de nombre d’intelligences de cette aviation libertaire pré ULM. Si Olivier et François Goethals, Bernard d’Ottrepe, avaient pris un peu de mon pragmatisme en échange de toute cette matière grise que je tentais en vain de capter et m’imprégner, ils seraient peut être encore vivants. Ils auraient pu ainsi voir se valider les concepts d’avant-garde qu’ils imaginaient dans leurs esprits débridés.
Olivier, le plus jeune, se tua en delta, lors d’un renversement, sur rupture d’un mousqueton mal verrouillé qui reliait son harnais à son aile. Avec ses copains étudiants, ils finalisaient un projet d’aile delta cantilever ancêtre des ailes rigides actuelles. Deux ont poursuivis. Ils s’appellent Vincent Piret et Bernard Bleecks fondateurs d’Aériane, constructeurs du Swift.
François ayant déjà amené par deux fois l’ULM au bout du bout de ses limites règlementaires de l’époque avec le Sirocco et le Mistral, ne se complaisant que dans la recherche, repris le projet de son frère. Initialement excellent pilote delta mais cumulant peut être ce jour la trop de paramètres : absence de pratique, décollage au treuil, aile aux comportements inconnus, il se tue à l’atterrissage d’un vol captif à faible vitesse : 30 km/h et hauteur : 1 à 2 m. Très grand aussi physiquement, il est nuqué par le bord d’attaque de l’aile.
Il revint à Bernard de continuer l’aventure. Il avait rejoint François pour finaliser le concept Sirocco. L’idée originale en revenait à Bernard Brock qui vait monté une aile de fledge sur une cellule composite de sa fabrication. Mais c’est sur le projet Mistral que Bernard montra toute l’étendue de ses grandes compétences. On lui doit aussi l’Albatros. Concepteur hors cadre, dans l’analyse il était froid et lucide comme un plan calcul. Cela lui permit de faire parachute à bord d’un Albatros en miettes, testé bien au delà de la Vne. Puis de l’évacuer calmement pour descendre sous voile après que le premier parachute ait lui aussi été transformé en confettis ! Si par deux fois il lui du son salut, le parachute fut aussi son talon d’Achille. Comme les concepteurs du Titanic pour les canots de sauvetage, Il avait théorisé son inutilité au moins dans la pratique de tous les jours. J’en connais d’autres… Manquait à son équation un appel téléphonique sur le terrain alors qu’il dépliait les ailes de son Albatros. La goupille de verrouillage ne fut pas mise ! Aviasud qui n’existait déjà plus en tant qu’entreprise perdait son dernier représentant. Reste l’esprit Aviasud. Tous les trois, leurs proches, tout le personnel de l’entreprise, à des degrés divers, ont mis une telle foi dans leur travail que la flamme brûle encore. Leurs machines "made in France" démontrent encore aujourd'hui une fiabilité que beaucoup leur contestaient alors!
Hubert de CHEVIGNY Pilote explorateur
Ce qui m’avait frappé chez François et Bernard, c'est d'abord leur engagement: ils concevaient, fabriquaient et testaient en vol. ils ne laissaient pas le soin à d'autres de le faire. Cela a valu à Bernard un double (ou triple ?) parachutage dans le même vol (fait unique à ma connaissance dans l'histoire de l'ULM) et son décès à François.
François dont la bonne humeur et le sourire restera gravé à tout jamais dans nos mémoires.
Tout en faisant parti de la génération des pionniers ils ont été sans doute les premiers à introduire des vrais calculs, des vrais matériaux, des vrais tests et du professionnalisme dans la conception et la fabrication de leurs machines, sans jamais renier les valeurs vélideltistes de leurs origines. Ils ont marqué l'histoire ULMiste. Leur engagement a été total.
Patrick REBEYROL vieux déb’s pilote de trapanelle en tous genres
et créateur, entre autres, du SNPPAL
Bernard & François
C'était des anciens, je les ai connus lors d'une rencontre en 1980 sur l'aérodrome de La Môle (à côté de St. Tropez) où, à l'époque, Roland Magalon présentait son pendulaire bi-moteur.
A l'époque, il n'y avait pratiquement pas d'ULM pendulaire, et c'était à ma connaissance le premier ULM bi-place que Roland avait fabriqué, un chariot avec deux moteurs (monocylindre Hirth, je crois ?). Déjà, les deux amis étaient remarquables car ils tranchaient par rapport à l'ensemble des présents.
A midi, nous avions déjeuné ensemble et, comme par hasard, à la même table, nous étions 4 pilotes (avion / planeur et vol libre) ce qui facilitait nos approches. Nous étions tous les quatre d'accord sur le fait qu'il fallait que l'on trouve un système avec un taux de montée plus franc avant de se lancer dans l'aventure avec un bi-place, puisque déjà l'idée était d'emmener quelqu'un.
François était le praticien, très bon pilote, il avait un abord franc et avenant.
Bernard était le théoricien, également bon pilote, il théorisait très bien ce qu'il recherchait et ce qu'il voulait. Je peux même dire que j'ai été surpris par la qualité de ses raisonnements, ce qui n'était pas commun à l'époque.
Bref, cette première rencontre m'avait donné l'impression d'un tandem soudé et perséverant.
Mais nous étions, eux dans le Sud-Est et moi dans le Sud-Ouest. Plus de 800 km de distance ne favorisent pas les relations.
Nous nous sommes revus en 1984 (premiers championnats de France à Millau), puis en 1985 (championnats de France et championnats du Monde) et bien plus régulièrement par la suite. Nous avons toujours eu de très bons rapports et nous partagions nombre de points de vue techniques et d'approches sur le développement du mouvement.
J'ai acheté un appareil AVIASUD lorsqu'ils ont sorti l'Albatros. J'avais apprécié la formule de repliage des ailes et la conception générale de l'appareil ainsi que la fiabilité du Rotax 4T. Le seul hic, c'était le devis de masse qu'il fallait surveiller.
Mais pour moi, la richesse qu'ils avaient, était ce lien qui tenait bien entre eux et les qualités humaines qu'ils véhiculaient.
Aussi, c'est avec regret et surprise que j'ai appris leurs disparitions successsives. Tous les deux en vol, alors que c'était deux pilotes expérimentés, prudents et compétents.
Ceci m'a aussi amené à une réflexion lors du rassemblement des vieux DéB's à Champrond en Gatine. Sur les 10 participants aux premiers championnats du Monde (1985), nous ne sommes plus que 3 ! Bien sur, il y en a qui sont partis sans que la cause ne soit l'ULM, mais cela dénote un taux élevé et une exposition au risque qui n'est pas négligeable.
Comme quoi, les meilleurs ne sont pas toujours récompensés !
Amitiés à vous deux qui devez, si cela se peut, vous être retrouvés là haut.
Patrick
Guy WARDAVOIR, vieuxdéb’s et fan des appareils de la gamme Aviasud.
Quand je pense Aviasud, je pense inévitablement François Goethals et Bernard D’Otreppe ainsi que Sirocco, Mistral et Albatros, «leurs bébés aéronautiques ».
Leurs appareils ont jalonné, que dis je, illuminé mon parcours tout d’abord de pilote de loisir et ensuite de professionnel de l’ulm.
J’ai eu et j’ai volé sur toute la gamme.
Avec François et plus particulièrement Bernard, nous nous sommes souvent « affrontés » mais aussi appréciés et respectés sur le terrain de la compétition pour ensuite travailler ensemble à diffuser leurs productions.
De mon point de vue et sous réserve du suivi des manuels d’entretien, d’utilisateur et du respect du domaine de vol, ces appareils d’avant-garde à l’époque, restent des valeurs sûres et sont recherchés encore aujourd’hui.
François et Bernard nous ont quitté prématurément et dramatiquement.
Dans mes moments de doute, je me réconforte à penser que « Quelqu’un » dans un improbable ailleurs, à la recherche de pilotes ingénieurs talentueux les a rappelés pour créer un merveilleux appareil dont le cœur et la passion seraient le moteur …
Une chose est certaine leurs appareils sont là ; prenons en soin !!!